Si l'écho de leurs voix faiblit, nous périrons.  Paul Eluard

Afin que l'on n'oublie... personne  !

Nombreux sont ceux qui pleurent et rendent hommage,

Aux prisonniers de guerre, déportés, internés,

Qui ne sont jamais rentrés chez eux.

Pense-t-on suffisamment,

A ceux qui sont revenus,

Mais... qui étaient déjà morts  !

 Jeanine Gardye

En hommage à mon père, décédé en 1972

Nous ne devons pas oublier !
     
  (Hommage aux Déportés)

Tu avais un nom, un toit, une famille t'aimait,
Ton Pays était occupé,
Mais tu vivais.

Un matin, pourtant, tout a changé,
"ils" sont venus et t'ont emmené.
Le long, l'horrible voyage a commencé.

On t'a dépouillé,
Battu, humilié, de nourriture privé,
Mais ton corps survivait.

Pauvre corps, où les os saillaient.
Avec tes compagnons d'infortune, comme vous vous ressembliez,
Visages émaciés, où seul, le regard brillait.

Ton âme, elle aussi luttait.
Non ! "ils" n'auraient pas raison de ta dignité.
Ta Foi, ton espérance, s'appelaient : liberté.
 
 

Elle est enfin venue, tu étais rescapé,
Pour toi, le calvaire s'achevait,
Mais tu pensais à tes Frères qui n'avaient pas résisté.

Tu es rentré chez toi, mais tu n'as pas oublié.
Peut-on te demander de pardonner,
A ceux qui ont fait de toi ... Le Déporté,

Un martyr.

Jeanine GARDYE

 

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